Yan Pei-Ming versus Courbet

Une exposition d’art contemporain de qualité et gratuite, ne boudons pas ce plaisir ! L’événement se déroule au Petit Palais à Paris. À l’occasion du bicentenaire de Gustave Courbet (né en 1819), le musée présente une exposition intitulée Yan Pei-Ming / Courbet, Corps-à-corps. Celle-ci prolonge l’exposition organisée cet été à Ornans, au musée Courbet même.

Le peintre chinois, vivant en France, est en effet un fan de la peinture de notre illustre maître, qu’il considère comme « révolutionnaire dans sa manière d’appréhender le sujet ». Yan Pei-Ming a découvert le travail du peintre français dans un livre de propagande en noir et blanc lors de ses premières années d’études en Chine. Il a eu ensuite l’occasion d’admirer ces œuvres de visu depuis son arrivée en France en 1980.

Dans la galerie des Grands formats du Petit Palais, une dizaine d’œuvres de Courbet sont montrées en regard d’une quinzaine de toiles monumentales de Yan Pei-Ming réalisées pour certaines dans l’atelier de Courbet à Ornans. Ces œuvres sont présentées dans un accrochage volontairement inspiré des Salons du XIXe siècle. Dans cette confrontation, l’artiste franco-chinois interroge la continuité de la peinture à travers les siècles, sa force évocatrice. Il dialogue avec Courbet grâce la matière. « Chaque matin, j’ai pris mon café en peignoir dans l’atelier de Courbet, explique-t-il. J’ai vécu, comme lui, dans la maison mitoyenne. Courbet est mort à 58 ans, j’ai 58 ans. »

Dans cette exposition, Yan Pei-Ming rend hommage à la peinture classique. Certaines de ses toiles sont très belles, d’autres semblent bizarrement bien sages. On ne retrouve pas toujours la fougue vibrante qui signe habituellement ses créations. Comme si l’artiste respectait trop son illustre aïeul…

Découvrez une interview de l’artiste

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